Quand Ferhat se tirait une balle dans le pied (Chronique)

juin 11, 2018 by

À trop entreprendre, on est inévitablement proie à des mots et faits regrettables. Il y a quelques jours, Farhat Mehenni avait perdu de sa retenue et son flegme qui a toujours fait l’homme qu’il était. Cet homme qui, il y a quelques semaines snobait même les propos diffamatoires et les menaces qu’une certaine vassale islamo-analphabète n’avait pu éviter de nous éructer à la face, quand ce dernier eut seulement la meilleure des réponses en déclarant que cette bonne femme ne l’intéresse pas le moins du monde, alors qu’aujourd’hui, cédant à ses démens, il vient juste de se tirer une balle dans le pied.

C’est lors d’une conférence de presse que le président du gouvernement provisoire Kabyle en exil, avait lancé un buzz qui dût dépasser jusqu’à sa personne, combien même fut-il un fin politicien et ce, en publiant une vidéo dans laquelle il invitait la jeunesse kabyle, selon ses dires, à prendre leur propre sécurité en main, avec des phrases sans équivoque du genre « création de corps de contrainte, organisation de sécurité en Kabylie et le remplacement de l’autorité coloniale par une autorité Kabyle ». Un discours bien rodé, nous dirait-on jusqu’à des mots comme « Corps de contrainte, Organisation de sécurité…» Ces quelques phrases lancées dans une discussion ou discours politique anodin passeraient comme lettre à la poste, mais dans ce cas en particulier, quand c’est Ferhat Mehenni qui les déclare, ces mots prennent des allures d’appel à la guerre pure et simple. Du coup, qu’il s’agisse de malheureux mots lancés dans un élan de ras-le-bol à l’inertie et au manque de volonté d’un changement profond en Kabylie, ou même une tentative de sondage du peuple kabyle pour des desseins inévitables selon la nouvelle politique du MAK, ce dernier vient juste de faire une erreur politique grave qui a eu des conséquences rapides et conséquentes, partout et même au sein du mouvement du MAK. En gros, s’il y a quelque chose à comprendre dans tout ça, c’est à trop vouloir jouer avec le feu, on s’y brule. Et c’est ce qui s’était passé la semaine dernière avec Farhat Mehenni, même si après coup, certains de ses collaborateurs ont essayé plus que maladroitement, notamment sur les réseaux sociaux de se justifier par l’incompréhension de ses déclarations, allant même jusqu’à parler de niveau intellectuel bas. Du coup, il y a un qui résume assez la situation et qui dit : Une fois le coup de massue est parti, la tête en ressentira bien plus que des maux de tête.

 Oui -ILL- 

L. At. Umalu

0 Comments:

Enregistrer un commentaire