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| Université Akli Mohand Oulhadj, Bouira |
Ce lundi 11 décembre 2017, a été marqué par des mouvements de protestation sans précédent dans les trois grandes villes de Kabylie à l'appel de la communauté estudiantine pour un seul mot d'ordre "la prise en charge totale de tamazight et la généralisation de son enseignement au niveau national" suite à son rejet à l'APN par les partis du pouvoir en marge de loi de finances 2018.
En effet, pas moins de 25 000 personnes ont fait part de la marche pacifique organisée aujourd'hui à Tizi Ouzou en faveur de tamazight. La marche s'est ébranlée vers 11 heures du campus de Hasnaoua sillonnant la ville pour enfin arriver au siège de la wilaya. Etudiants, lycéens, acteurs associatifs, militants, écrivains, journalistes, tous pour dénoncer le vote parlementaire qualifié du "dérapage grave" contre la langue amazighe officialisée il y a un an. Aucun incident ni arrestation n'ont été enregistrés.
Quant à la marche de Béjaïa à laquelle ont appelé des organisations et associations étudiantes de l'université Abderrahmane Mira, un nombre important de manifestants se sont rassemblés tôt dans la matinée devant le portail du campus de Targa Ouzemmour point du départ de la marche vers la place Said Makbel. Durant tout le parcours les manifestants avaient scandé des slogans hostiles au pouvoir et autres revendiquant la promotion de tamazight. Bien encadrée, la foule s'est dispersée dans le calme.
En revanche, la marche prévue aujourd'hui à Bouira a été vite avortée par les éléments de la sécurité en bloquant les deux accès de l'université pour empêcher les manifestants de sortir à l’extérieur. Les étudiants qui se sont mobilisés à l’intérieur pour la manifestation étaient considérablement nombreux mais ils n'ont pas pu quitter le campus. Des heurts violents ont été déclenchés aux environs de midi entre ces derniers et les forces anti-émeutes. Selon des témoins oculaires, au moins 12 blessés ont été enregistrés parmi les manifestants.
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