Hier j’ai fais un rêve, j’ai rêvé qu’on me reconnaissait enfin, rêvé qu’on citait ma langue, celle de ma terre, celle qu’on a tété aux seins de nos mères.
Serais-ce juste un rêve ? Qu’à cela ne tienne !
Oui ! J’ai rêvé, Qu’on ne me réveille point.
Oui ! J’ai rêvé, Qu’on ne me réveille point.
J’ai rêvé que Mammeri, accoudé à la montagne en compagnie de Yacine, fignolait bout-à-bout la naissance de notre histoire. Et que Fadhma At Mansur portait de ses voeux. Elle est magnifique, intemporelle, elle est longue, sinueuse comme ces chemins qui montent et nos âmes qui espèrent.
Oui ! J’ai rêvé, ces lettres que comptait jadis la langue des peuples disparus renaître à force de batailles comme le souffle qu’on arrache d’une bête sevrée au sacrifice. Hier, j'ai rêvé. J’ai entraperçu ma mère ! Elle soutenait encore le sourire de ses petits enfants interprétant ces mots qui se consument sur ses lèvres gercées par l’habitude du silence « Chut, Ne prononcez point la langue des peuples disparus, disait-on jadis »
J’ai fait bien des rêves en cette nuit de où tout commença.
J’ai rêvé de l’implacable voix de Lwennas, confesser à travers les vals et les collines, que les montagnes étaient sa vie, que les siens auraient toujours fait partie de cette dernière. Oui j'ai rêvé de lounis posant la réplique à Idir et Djaout clamant Feraoun, taos et les autres...
Hier, j'ai eu cet espoir en filigrane que mes mains ne s'enchainaient plus par décrets, que nos larmes ne s'abreuvaient plus du sang de nos enfants et que nos douleurs ne s'accompagnent plus de regrets.
Hier j'ai fait un rêve.
Oui ! J’ai rêvé, ces lettres que comptait jadis la langue des peuples disparus renaître à force de batailles comme le souffle qu’on arrache d’une bête sevrée au sacrifice. Hier, j'ai rêvé. J’ai entraperçu ma mère ! Elle soutenait encore le sourire de ses petits enfants interprétant ces mots qui se consument sur ses lèvres gercées par l’habitude du silence « Chut, Ne prononcez point la langue des peuples disparus, disait-on jadis »
J’ai fait bien des rêves en cette nuit de où tout commença.
J’ai rêvé de l’implacable voix de Lwennas, confesser à travers les vals et les collines, que les montagnes étaient sa vie, que les siens auraient toujours fait partie de cette dernière. Oui j'ai rêvé de lounis posant la réplique à Idir et Djaout clamant Feraoun, taos et les autres...
Hier, j'ai eu cet espoir en filigrane que mes mains ne s'enchainaient plus par décrets, que nos larmes ne s'abreuvaient plus du sang de nos enfants et que nos douleurs ne s'accompagnent plus de regrets.
Hier j'ai fait un rêve.
L. At Umalou
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