Pourquoi le Mercredi 5 Juillet n'est qu'un simple jour de semaine... Par L.Malou

Comme tout gamin qui se respecte, je fus très tôt catéchisé à l'idée qu'il n'y a pas de nation algérienne sans ces deux dates symboliques que furent le premier novembre et le cinq juillet.

Il y avait tout d'abord cette école algérienne qui nous implanta l'idée de la sacro-sainteté de ces deux dates, sachant qu'il est tout à fait normal de fêter la date d'anniversaire de l'indépendance d'un pays, mais au jour d'aujourd'hui, nous ne sommes indépendants tout simplement.

Il y a aussi l'Histoire qu'on nous a confisquée. Cette histoire génocidaire dont le Caire et Jamal Abdennacer nous firent présent, et dont l'idée même d'essayer d'y conformer quelque chose aujourd'hui serait un crime.

Et l'école! Ah ce carcan qui précipita l'éducation de nos enfants dans une agnosie plus que déroutante. Celle de Benbouzid et consorts.

Après l'histoire et l'école, nous ne pouvons passer à coté du plus grand des malheurs algériens: L'économie, veritable pilier des pays avec l'education, en Algérie, c'est le domaine où nous fûmes le plus sinistrés avec une véritable dépendance au pétrole à hauteur de 98% des exportations. Pas la peine de nous étaler dessus d'ailleurs, ni sur les importations? ça donnerait envie de se plonger plus encore dans cette aphasie qui est devenue le lot quotidien du peuple algérien.

Du coup, nous pouvons citer des dizaines et des dizaines d'exemples comme ça à propos de notre dépendance, malgré ce que l'on veut nous faire croire, car le peuple a encore les mains liées pour longtemps, notamment avec un capitalisme et l'idéologie islamiste rampants, la politique et la corruption qui vont de paire, la "monarchisation" du pays, cette France dont on croyait s'être débarrassé, l'arabo-baathisme, mais encore et surtout celle du cerveau, la tête, les méninges...

Pour tout cela, aujourd'hui, je pense que la jeune génération n'est plus dupe. Aujourd'hui leurs shows télévisuels à la gloire d'une date qu'on a sali, un parti du FLN à l'agonie et une histoire puant les sentines ne pourront plus prendre sur cette génération qu'on essayé d'abrutir à l'école mais qui a trouvé une porte de salut sur ce fameux réseau internet.

L. Malou