Vous n'aurez pas ma haine... Par L. At Umalu

Si la haine répond à la haine, comment la haine finira-t-elle?
Bouddha

Il y a quelques jours, l'enfer s'était abattu sur mes terres, la mort s'immisça parmi les miens et la haine avait pris place dans le coeur de mes compatriotes.
Ça ne faisait que quelques heures déjà que le feu avait ravagé quelques régions de la Kabylie, que l'acharnement nauséabond de certains, commença à emplir l'air ambiant des réseaux sociaux... Les remarques et les commentaires les plus vils déclenchèrent l'indignation de tout un peuple. Mon peuple.

Mais pourquoi cet acharnement? Pourquoi cette haine graruite? Sommes-nous maudits et contraints à être pointés du doigt à chaque malheur qui s'abat sur nous? Est ce qu'être Kabyle fait de nous des ennemis de la nation? Est ce que dire ses opinions fera de nous des traitres? Et dire que les traces de la dévotion à cette nation y sont plus visibles encore que dans d'autres wilayas du pays? Le sang et l'histoire en témoignent encore. Devrait-on payer encore et encore notre différence culturelle et nos opinions politiques?

On a du coup pu lire les raisons les plus farfelues et plus incroyables sur la cause de ses feux poussant le paroxysme et la bêtise jusqu'à aller dire que c'est une punition de Dieu parce que Bejaia avait décidé de soutenir l'initiative qui a quand même pris racines à Annaba de " baignade républicaine" en réponse aux fameux barbus. D'ailleurs, pourquoi Dieu n'a-t-il pas puni Annaba? Ils ne sont pas Kabyles? Bah voyons!

Sauf qu'aujourd'hui, personne n'est dupe, enfin, il y a encore 30 millions d'Algériens à qui on embourbe toujours l'esprit avec l'épouvantail d'une Kabylie sécessionniste, pro main-étrangère, évangéliste, et raciste pro Israël. Cette politique servie depuis cinquante ans par les mafieux qui veulent avoir la main-mise sur tout le pays et comme par hasard, la Kabylie étant la seule qui se rebelle contre eux.

Et pour finir sans verser dans l'invective et comme je l'ai déjà entendu quelque part, je leur dirais seulement, à eux-là et les autres" vous n'aurez pas ma haine...Je ne vous ferai pas ce cadeau de vous haïr " car le jour, où ce même Algérien cessera de crier " One, Two, Three, Viva l'Algérie en rêvant une nation qui ne sera jamais, et le jour ou il pourra voir et s'occuper de ce qui se trame sur son dos... lui ce résidu de populace, ce jour-là je lui partagerais bien ma haine.
Mais pour l'heure...

L. At Umalu