Si la théorie de l'évolution se définie comme étant la transformation progressive d'une espèce vivante qui aboutit à une nouvelle, ce qui est en langage profane: développement et dynamique de cette même espèce, chez nous, les macaques sont restés macaques. C'est-à-dire, à l'ère des hommes sans conscience et en proie à tous les bas instincts. Une vraie contre-évolution. Catagenèse dirait Bergson.
D'un point de vue purement scientifique, l'homme apprend à force de faire des erreurs, apprend à force de se brûler les ailes, mais apprend aussi et surtout à force de se faire entuber par d'autres pour ne pas risquer un terme encore plus subversif. Sauf que chez nous, les choses stagnent, la pilule semble passer tellement vite que c'en est devenu une norme.
Car comment peut-on voir la chose autrement quand un premier ministre se fait humilier et viré juste quelques semaines après son installation parce qu'il a touché les mauvaises manettes, la métastase. Comment un président impotent qu'on ne voit plus peut diriger le pays depuis des années, mais encore comment peut-on expliquer la remontée de l'islamisme après les 200 000 morts de la décennie noir, comment le salafiste Hamadache puisse-t-il appeler les hommes à battre leurs femmes, comme ils le faisaient il y a 14 siècles, adepte qu'il est de l'idéologie de la mort et ce, sans que personne n'en dise mot, alors que des artistes, journalistes et hommes politiques sont arrêtés et crépissent en taule pour beaucoup moins que ça? Et encore comment et comment et comment...
Or, la théorie de l'évolution, nous sommes passés à côté, depuis tellement longtemps que les vieux n'ont pas eu le temps d'apprendre cette dernière, trop occupés à survivre, et que les jeunes, trop jeunes, croient toujours que Darwin est le macaque dans la "Famille Delajungle". Du coup, aujourd'hui, le peuple est passé maitres dans l'art de l'immobilisme, devenus apathique et sans conscience. Et tout peuple inconscient est voué à la déchéance, simple leçon de l'Histoire.
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