Voilà qu'aujourd'hui encore une autre étoile s'est bien cassée la figure derriere le palmier qui cachait la fameuse foret. Voilà qu'aujourd'hui encore, nous ne cessons plus de faire un pas en avant et deux en arrière. La pente est rude et les hommes n'excellent plus à faire les Hommes. Alors, on nous spolie de toutes nos étoiles à coup paillettes. Elles tombent une à une, sur nos têtes abasourdies, sur nos âmes en disgrâce, et on nous laisse un ciel stérile et assombri pour nous noyer les yeux.
Et que peut-on dire ? Que pouvons-nous faire ? Ils veillent au grain, ces gardiens de la bien-pensance vont encore une fois sortir les griffes à chacune de nos plaintes, chacune de nos larmes versées pour ce malheur qui nous incombe. Nous allons encore être taxés de "Salisseurs" d'icônes et "Briseurs" d'idoles. Nous les analphabètes, les impulsifs. Nous allons encore être traités d'ignares parce que nous réclamons!
Je ne veux point risquer l'anathème, je ne cite personne.
Après avoir acheté notre sang, ils ont acheté notre silence, aujourd'hui après avoir acheté les lâches, ils achètent les étoiles, les bons, les symboles. J'en veux à personne, mais je suis triste de nous savoir ainsi. Oui triste et amer! Mais soudain une phrase de Matoub me met le baume à l'âme. Celle où il disait " combien même ils anéantissent tant et tant d'étoiles, ils ne pourront anéantir le ciel".
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