L'homme d'affaires et le patron du groupe agroalimentaire CEVITAL, Issad Rebrab, a fait la Une de la presse internationale qui évoque sa construction du réseau ferroviaire en Afrique considéré comme un exploit titanesque.
Dans un long entretien accordé à BFM Business, Rebrab n'a pas hésité de revenir sur les débuts de son parcours d"'homme d'affaires" passant par la sidérurgie et l'agroalimentaire et ses rachats notamment l'entreprise spécialiste de l'électroménager Brandt. Il a également parlé de ses investissements récents, en l'occurrence la construction d'un grand réseau ferroviaire qui relie tout le continent africain.
Le richissime algérien issu de la grande Kabylie dit avoir quitté l'Algérie durant les jours turbulents de la décennie noire car il se sentait menacé après que son complexe métallurgique d'un bénéfice net de 33 millions de dollars était visé en 1995 par un attentat terroriste.
"14 bombes ont été posées au niveau du complexe sidérurgique et on a été obligés de fermer trois de nos principales activités, ce qui a éliminé 90% de nos actifs", affirme Rebrab dans ce même entretien. Une fois en France, l'homme "sans argent, avec seulement de quoi vivre" se relance dans les affaires.
Aujourd'hui, Issad Rebrab, le projet du chemin de fer continental qu'il ambitionne de réaliser est qualifié de "pharaonique". Cette réalisation desservira tout le continent africain. Défendant son idée il explique que "d’un port algérien jusqu’à la Centrafrique, si vous devez envoyer une marchandise par bateau, vous mettrez deux mois et demi. Par contre, une ligne de chemin de fer qui partirait d’un port algérien vers la Centrafrique par le Tchad, c’est 48 heures".
Et d'ajouter : "on ne peut pas développer aujourd’hui l’Afrique sans investissements massifs dans l’éducation, sans l’électrification, sans investissements dans des infrastructures ferroviaires, routières et portuaires".
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